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Attachement, résilience et addictions & Alcool, dépendances, attachement et résilience

Pr Gérard Ostermann (France) - 8, 9 et 10 mai 2015

Professeur de Thérapeutique, Médecin Interniste, Psychothérapeute-Analyste, diplômé de Thérapie Cognitivo-Comportementale, Praticien EMDR, Membre de L’A.P.N.E.T. (Association pédagogique nationale pour l’enseignement de la thérapeutique), Chargé d’enseignement à Bordeaux 2 dans le cadre du Diplôme universitaire de diététique et d’hygiène alimentaire, du Séminaire du goût, du Diplôme universitaire d’alcoologie, du Diplôme Universitaire d’Hypnose clinique (Bordeaux 2) et chargé de cours dans le cadre du DU des Troubles des conduites alimentaires à Lyon ; il est le fondateur du premier diplôme universitaire de pathologie de l’Oralité (module validant du DESC de Nutrition). Il est Fondateur et Président du Collège Régional des Alcoologues Aquitains CRAA, Secrétaire du Groupe Régional de la société Française d’Alcoologie, Président de l’Institut des conduites alimentaires de Bordeaux.

Programme

8 mai 2015
Attachement, résilience et addictions

L’addiction, c’est une recherche compulsive de sensations dont on sait bien qu'elle peut prendre des formes multiples. Nous rejoignons Aviel GOODMAN qui définit l’addiction comme le fait de mettre une sensation à la place d’une émotion, émotion incontrôlable parce que liée à une relation vécue comme pathogène. Pour comprendre l’addiction, il est essentiel d’avoir à l’esprit que l’addiction a été une solution avant d’être un problème. L’addiction c’est la perte du contrôle des mécanismes naturels de la gestion des sensations et des émotions. On a en nous ces circuits psychobiologiques de mise en route du plaisir et des émotions et les conduites addictives viennent détourner ces circuits à leur avantage. On peut parler de hold up de détournement des systèmes de contrôle du plaisir et des émotions au bénéfice du produit ou de la conduite d’addiction. L’émotion est un signal qui est donné au corps et au sujet qui est en train de s’éloigner d’une zone de ressources. Les neurosciences nous démontrent aujourd’hui que l’émotion et là pour nous préparer à l’action pour retrouver l’expérience de vie qui est derrière.

Lorsque nous recevons des patients, ces derniers nous racontent des histoires qui le plus souvent sont répétitives, expriment une plainte, un désaccord, entre ce qu’ils souhaitent et ce qu’ils subissent. Ce type d’histoire peut être qualifié d’histoire pauvre dans laquelle le sujet n’arrive pas à trouver une place d’auteur, se décrivant comme prisonnier d’une histoire dominante qu’il subit.

Quelle différence y a-t-il entre ce type d’histoire et une bonne histoire vécue par le sujet comme participant de son expérience de la vie ?
Comme nous l’a enseigné Jerome BRUNER une histoire se construit simultanément à partir de deux paysages : celui de l’action que l’on peut considérer comme la « grammaire de l’histoire » et celui de la conscience : que savent ceux qui sont impliqués dans les événements, que pensent-ils, que sentent-ils ?...

Une histoire décrit ainsi des événements reliés en séquences à travers le temps autour d’une intrigue qui donne sens au déroulement narratif. Une bonne histoire pour un sujet est une histoire qui ne se laisse pas enfermer dans un cadre rigide mais une histoire qui laisse de l’espace à des modes de vie appréciés par le sujet. Pour décrire avec plus de précisions ce type d’histoire, il nous paraît utile de rajouter un troisième paysage : le paysage de la relation qui permet au sujet de vivre l’expérience de la reconnaissance ainsi qu’une perception fine du lien entre ses actions et ses intentions.

Ce troisième paysage est en fait le premier comme nous l’a montré Gregory BATESON: c’est à partir de la relation que nous vivons, que nous percevons le monde et que nous pouvons construire nos actions, et cette relation à l’autre est aussi le chemin de la relation à soi. Dans toute thérapie la relation à l’autre, la relation au monde et la relation à soi, sont les trois dimensions qui permettent de rendre compte de l’expérience du sujet. La relation à l’autre est un espace de coopération et de reconnaissance, la relation au monde est un espace dans lequel le sujet agit. Quant à la relation à soi, elle s’exprime au travers du prisme des intentions et des valeurs.

L’identité narrative de chacun se construit au travers d’histoires qui rendent compte des moments forts de sa vie, à partir d’un tissage entre ces trois paysages.

9 et 10 mai 2015
Alcool, dépendances (sexe, Internet), attachement et résilience

  • Comprendre et soigner le malade dépendant de l’alcool
  • Comment faire avec l’entourage
  • Paysages de la relation, de l’intention et des valeurs, paysage de l’action.
  • Exercice de Rossi
  • Hypnose et sensorialité
  • Image, imagination, imaginaire et imaginal
  • De vouloir changer au plaisir de changer

2015